mercredi 10 mai 2017

Cinq raisons pour lesquelles les «zones sécurisées» d’Astana sont bonnes pour la Russie et la Syrie



Cette initiative controversée suscite beaucoup de débats, certains mesurés et certains affirmant de façon péremptoire que la Russie avait « bradé » les intérêts de son partenaire syrien.

En gris, les emplacement des quatre
« zones de désescalade » établies par l’accord d’Astana
Voici les principales raisons pour lesquelles ce fut un mouvement géopolitique magistral de la part de la Russie, qui aidera à maintenir la Syrie stable, souveraine et en sécurité.
  1. Cela renforce simplement les réalités du terrain

Actuellement, la Syrie opère dans le cadre d’un cessez-le-feu d’initiative russe, que le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté à l’unanimité l’an dernier. Même les États-Unis d’Obama n’ont pas osé opposer leur veto à cette résolution russe.
Le cessez-le-feu, dont les mots ont été bien pesés, établit un accord de non-agression dans lequel la coalition antiterroriste dirigée par la Syrie et certains groupes militants / terroristes sont tenus de ne pas engager le combat. Les plus grands groupes terroristes opérant en Syrie ne sont pas couverts par le cessez-le-feu. Cela signifie que des groupes comme ISIS, al-Qaïda / Nusra et d’autres sont encore combattus par la coalition qui inclut la Russie et l’Iran.
Le mémorandum d’aujourd’hui créant des zones de sécurité formalise simplement certaines régions qui seront clôturées, au propre comme au figuré, afin de renforcer le cessez-le-feu existant.
Cela permettra aux parties responsables comme la Syrie, la Russie et l’Iran de surveiller de plus près la situation ainsi que d’avoir une possibilité encore plus claire de combattre et de détruire les groupes dangereux non couverts par le cessez-le-feu.
  1. La Turquie et les États-Unis sont politiquement neutralisés en Syrie

La Turquie et les États-Unis avaient tous deux déjà insisté pour l’établissement de zones de sécurité qui, en fait, auraient été des zones d’exclusion aérienne. Au cours des derniers mois de l’administration Obama, les États-Unis ont cherché à établir des zones d’exclusion aérienne contrôlées par eux, qui auraient eu pour objectif de clouer les avions russes et syriens au sol. C’était totalement inacceptable pour la Russie et la Syrie et aurait pu amener les avions russes et ceux de l’OTAN à se tirer dessus. Les conséquences auraient été terribles.
La situation actuelle semble similaire, mais est en fait très différente. Sur le papier, la Turquie et les États-Unis ont obtenu ce qu’ils voulaient.
En réalité, cela signifie que la Russie et l’Iran ainsi que la Turquie seront les agents de contrôle des zones de sécurité. La Turquie, en tant que partenaire « externe » dans le groupe Astana, ne sera pas tentée de creuser de manière trop ouverte un fossé entre Ankara, d’un côté, et Moscou et Téhéran de l’autre. Si la Turquie le faisait, elle s’exposerait comme un partenaire totalement peu fiable. Les conséquences en seraient que la Turquie serait forcée de sortir du cadre d’Astana sans que cela n’entraîne l’effondrement de l’accord.
La Turquie a effectivement été mise au pied du mur.
La Russie a lancé la balle dans le camp d’Erdogan. Celui-ci est maintenant lié par un accord qui sera appliqué par des pays dont le rôle en Syrie a été positif, accord qui soutient le gouvernement, et par conséquent le peuple syrien.
Pour le formuler en termes plus mercenaires, la Russie et l’Iran ont retiré l’initiative des mains de la Turquie et des États-Unis. Ils contrôlent maintenant les zones de sécurité qui sont, de fait, des zones de non-survol. Cela signifie que la Turquie ne peut plus agir unilatéralement sans rompre un accord dont elle est l’un des signataires.
Cela signifie également que la Turquie et les États-Unis sont maintenant de plus en plus distants, en terme d’alignement en Syrie. La Turquie doit maintenant aider à faire respecter un accord rédigé sans les États-Unis. La Turquie est dans le « club des grands garçons », pour ainsi dire, mais la plus grande puissance militaire de l’OTAN n’en fait pas partie.
C’est aggravé par les tensions existantes entre la Turquie et les États-Unis en raison du refus de ces derniers de laisser tomber les forces kurdes du SFD et du refus de la Turquie de cesser d’attaquer les forces kurdes. Des troubles au paradis de l’OTAN est la phrase qui me vient à l’esprit.
En un mouvement rapide, la Russie et l’Iran ont non seulement conservé le statu quo en Syrie, mais ont simultanément coupé les ailes de la Turquie et isolé les États-Unis de façon à ce que toute tentative d’intervention de leur part dans les événements syriens risque de déclencher une guerre totale contre la Syrie, la Russie, l’Iran et même la Turquie.
  1. La Syrie soutient l’initiative

L’envoyé diplomatique syrien aux Nations Unies, le Dr. Bachar al-Jaafari, a transmis l’approbation de la Syrie à cette initiative. Le pays ne risque pas de soutenir un mouvement allant contre ses propres intérêts, ni à court ni à long terme.
Vladimir Poutine a bien précisé dans sa conférence de presse avec le président turc Erdogan qu’aucune zone de sécurité ne pourrait être établie contre la volonté de la Syrie. Poutine a tenu sa parole et la Syrie ne risque pas de trahir.
La Syrie gagne la bataille contre les terroristes sur le terrain. L’attaque illégale des États-Unis, le 6 avril, n’a pas ralenti les progrès de l’armée arabe syrienne à cet égard. La Syrie soutient le mouvement pour la même raison que la Russie. La Syrie, en soutenant le Mémorandum, aura la possibilité de montrer le bluff de la Turquie au monde entier et de montrer également le bluff des factions militantes qui font partie des discussions d’Astana, si celles-ci ne respectent pas l’accord.
Si les zones de sécurité échouent, la Syrie sera justifiée, si elles réussissent, la Syrie pourra retrouver un semblant de normalité.
  1. Les militants / terroristes sont en colère

Les factions militantes qui faisaient partie des discussions d’Astana ont quitté en colère la séance où le mémorandum a été signé par des représentants de la Russie, de l’Iran et de la Turquie.
Elles savent très bien que leur bluff a été repéré. Leur discussion sur la paix a été exposée comme étant un bluff, ce que beaucoup soupçonnaient et ce que la Syrie rappelait constamment.
Si les militants ne respectent pas les protocoles des zones de sécurité qui seront bientôt établies, le monde verra alors que leur but est la conquête plutôt que la paix. Ils seront démasqués comme étant des insurgés plutôt que des « forces de l’opposition ».
La Syrie sera enfin justifiée. Cela pourrait probablement se produire plus tôt que prévu.
À ce moment, la Russie, l’Iran et la Syrie pourront se tourner vers la Turquie et les États-Unis et leur dire « Nous vous l’avions bien dit ». Avec une coalition si diverse de nations et d’organisations en faveur de l’accord, ceux qui s’y opposeront seront alors les parties isolés. Ils n’auront plus aucune assise. Ils devront accepter ou recourir à une guerre unilatérale.
Bien que l’administration Trump soit imprévisible, la guerre unilatérale semble vraiment peu probable à ce stade.
  1. Cet accord bénéficie d’un véritable soutien international

Porte-parole de l’ONU @UN_Spokeperson
Le secrétaire général @antonioguterres a été positivement intéressé par l’accord d’Astana et espère une désescalade de la violence dans les régions clés de #Syria http://bit.ly/2pF8YXH
7h41 – 5 mai 2017
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Alors que les États-Unis ont agi de manière unilatérale et illégale lors de leurs bombardements contre la Syrie, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies a bien accueilli le Mémorandum d’Astana.
Une déclaration officielle de l’ONU proclame :
« Le secrétaire général est encouragé par l’accord qui s’est tenu aujourd’hui à Astana, au Kazakhstan, par les pays garants, l’Iran, la Russie et la Turquie afin de calmer la violence dans des régions clés de Syrie.
Il sera crucial de voir cet accord améliorer réellement la vie des Syriens. Le Secrétaire général se félicite de l’engagement à cesser l’utilisation de toutes les armes, en particulier les raids aériens ; de l’accès à une aide humanitaire rapide, sûr et sans entrave ; de la création de conditions permettant la fourniture d’une aide médicale et de pouvoir répondre aux besoins fondamentaux des civils. Les engagements pris ne devraient pas affecter les droits des Syriens à chercher et à bénéficier de l’asile.
L’ONU continuera à soutenir la désescalade des violences dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité sur la Syrie. L’ONU a également soutenu de manière proactive les discussions à Astana concernant les détenus et le déminage humanitaire.
Le Secrétaire général se félicite de l’affirmation faite pendant la réunion d’Astana de l’importance fondamentale de trouver une solution politique et du plein appui exprimé au processus de négociations intra-syriennes dirigé par l’ONU à Genève dans le cadre de la résolution 2254 du Conseil de sécurité.
L’envoyé spécial du Secrétaire général, Staffan de Mistura, est en consultation avec tous les intéressés pour finaliser la date du prochain cycle de discussions intra-syriennes. »
Alors que les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont fréquemment négligé l’ONU, il est essentiel que ce plan, qui a l’approbation de la Syrie, soit également conforme aux vœux des Nations Unies.
Cela confirme encore la façon dont les États-Unis et les militants sunnites radicaux sont isolés à l’heure actuelle. La Russie, l’Iran, la Syrie, la Turquie et l’ONU sont d’un côté, alors que les États-Unis et les radicaux armés sont de l’autre.
Plane bien sûr le danger qu’un tel accord puisse conduire à la fédéralisation de la Syrie. Mais cette éventualité est cependant refusée par un pays qui soutient l’accord, la Syrie, ainsi que par un signataire de l’accord, l’Iran.
Alors que certains ont accusé la Russie d’agnosticisme par rapport à la fédéralisation, en fin de compte, la Russie a toujours déclaré que c’est une question syrienne et à la Syrie de décider. Cela conduit à la conclusion que la Russie ne soutiendra pas une fédéralisation contre les souhaits de Damas.
Le Mémorandum change peu les réalités sur le terrain syrien, mais il modifie considérablement la trajectoire politique de la situation en faveur de la Syrie, de la Russie et de l’Iran. La Turquie a été mise dans un coin et les États-Unis n’ont même pas de coin où rester.
La stratégie « à long terme » de la Russie semble avoir réussi.

Par Adam Garrie
– Le 5 mai 2017 – Source The Duran
Traduit par Wayan, relu par M pour le Saker Francophone


Le point sur la Syrie – « Zones de désescalade russes » et bataille pour le sud

Par Moon of Alabama – Le 3 mai 2017
La Russie est extrêmement active dans la recherche d’une solution diplomatique au conflit syrien. Le mois dernier, des discussions ont eu lieu en Russie avec les ministres syrien et iranien des Affaires étrangères. De nouveaux plans ont été discutés et convenus.
Il y a quelques jours, le ministre russe des Affaires étrangères a discuté avec le secrétaire d’État américain. Puis, dans la foulée, il y a eu la visite de Merkel à Poutine. Le même jour, Poutine a téléphoné à Trump. On entre dans une nouvelle phase du traité de paix d’Astana, sous le parrainage de la Russie, entre l’opposition syrienne et une délégation gouvernementale syrienne. (Cette fois, les États-Unis ont envoyé un haut fonctionnaire du Département d’État pour cette nouvelle réunion). Aujourd’hui, Poutine a rencontré le président turc Erdogan.
La Russie propose une proposition pour l’installation de « zones de désescalade » :
Selon les documents obtenus par Sputnik, la Russie a proposé de mettre en place quatre zones de sécurité, dans la province d’Idlib, au nord de la ville de Homs, à l’est de Ghouta et dans le sud du pays.
Le brouillon propose :
– Des zones de désescalade visant à « mettre un terme immédiat à la violence » et « fournir les conditions pour un retour volontaire et sécurisé des réfugiés ».
– Des zones de sécurité ou zones tampons créés autour des zones de désescalade avec des points de contrôle et des centres de surveillance pris en charge à la fois par les troupes du gouvernement syrien et les « rebelles ».
– Des unités militaires de « pays observateurs » non spécifiés pourraient être déployées dans ces zones de sécurité
– La Turquie, l’Iran et la Russie sont nommés garants de l’accord et créeront un groupe de travail conjoint immédiatement après que la « désescalade » soit agrée par les partis prenant part au conflit.
Le point crucial de la proposition est bien-sûr al-Qaïda qui règne sur Idlib et possède aussi un pouvoir important dans d’autres régions. La Russie propose les zones de désescalade comme moyen de poursuivre les négociations et le règlement du conflit uniquement à la condition qu’al-Qaïda soit éliminée de ces zones. Lors de la conférence de presse avec Erdogan, Poutine a insisté sur ce point :
 « À propos des terroristes, malgré la création de ces zones, la guerre contre le terrorisme va continuer contre des organisations telles qu’État islamique, Jabhat al-Nusra, et toutes celles figurant sur la liste des organisations terroristes approuvée par les Nations Unies », a déclaré Poutine.
Mais à l’heure actuelle, les « rebelles » sont en grande partie associés à Jabhat al-Nusra alias al-Qaïda. Ce groupe extrémiste terroriste est l’épine dorsale de leur armée. Les États-Unis considèrent al-Qaïda, au moins temporairement, comme un groupe proxy bien utile. Ils n’accepteront certainement pas de renoncer à cela.
Ce projet de proposition est une nouvelle tentative pour que la Turquie et les États-Unis admettent enfin qu’il existe un problème Al-Qaïda, qu’une organisation terroriste désignée par l’ONU est au cœur de ces régions et qu’aucune paix ne peut être obtenue à moins qu’al-Qaïda et les éléments qui y sont associés soient éliminés. Je doute fort que la Turquie et les divers sponsors d’al-Qaïda en Syrie acceptent ce plan. Le gouvernement russe le sait sûrement, mais il trouve son avantage en soulevant ouvertement le problème chaque fois que cela est possible.
Pendant ce temps, les opérations militaires se poursuivent dans toute la Syrie. La Turquie a bombardé les zones syro-kurdes au nord-est et au nord-ouest. Elle a proposé aux États-Unis d’éviter de s’appuyer sur les Kurdes dans la lutte contre EI et offre des troupes turques en remplacement. Mais les États-Unis ne sont pas d’accord avec ce plan. Ils ont envoyé un régiment de Ranger Regiment 75 à la frontière syro-turque, dans l’est du Kurdistan pour faire arrêter les bombardements turcs. De même, la Russie a envoyé un régiment à la frontière turque, dans la région ouest autour d’Afrin. C’est un message clair (et coordonné ?) adressé à Erdogan de la part des deux grandes puissances impliquées dans le conflit.
La Russie a déployé un système de contrôle aérien en Syrie. Celui-ci peut détecter les approches ennemies avec une portée de plus de 600 kilomètres et envoyer directement des avions contre de telles cibles.
À l’est, les troupes kurdes sous le contrôle de « conseillers » américains ont repris la ville de Tabqa à État islamique. Le barrage de Tabqa, sur l’Euphrate, juste au nord de la ville, est toujours détenu par EI, mais sera la prochaine cible sur le chemin de Raqqa. Jusqu’à maintenant, il n’y a pas de troupes américaines supplémentaires en action dans cette bataille. Il existe des rumeurs de groupes étasuniens se concentrant dans l’est de la Jordanie, prêts à traverser le désert syrien pour rejoindre Raqqa. Cela séparerait la Syrie en deux et établirait une enclave orientale pro étasunienne. Je suppose que ce mouvement a été retenu pour des raisons politiques, mais pourrait se déclencher d’un moment à l’autre.
EI est également sous pression dans la région autour de Palmyre, où l’armée syrienne récupère les champs de pétrole et repousse EI plus à l’est.
EI s’est vengé de sa défaite près de Raqqa en envoyant cinq kamikazes à Rajm al-Salibi, près de Shaddadi, dans la province de Hassakeh, du côté de la frontière syro-irakienne, situé en profondeur dans les zones kurdes. Les kamikazes ont explosé à côté de la caserne des forces de sécurité kurdes gardant un camp de personnes déplacées. Une trentaine de personnes ont été tuées. Une autre attaque suicide a eu lieu dans les zones « rebelles » situées près de la frontière occidentale avec la Turquie. Le bureau local « rebelle » des services civils, à Azaz, a explosé et au moins cinq personnes ont été tuées.
Près de Damas, les combats entre rebelles se poursuivent dans l’enclave « rebelle » de la Ghouta Est (carte). L’« armée islamique », dirigée par Mohammad Alloush, essaie de prendre le monopole de la force dans le secteur, sans doute pour négocier plus tard un accord avec le gouvernement syrien. Jaish al-Islam a attaqué un groupe important de membres d’Al-Qaïda dans la région. Plus de 120 combattants des différents groupes « rebelles » ont été tués jusqu’à présent. La région est entourée par l’armée syrienne qui s’amuse à les regarder s’entre-tuer.
Les États-Unis, la Jordanie et Israël ont l’intention d’installer une « zone de non-survol » au sud, ce qui signifie occuper la partie sud-ouest de la Syrie. Pour ce faire, ils devront capturer la ville de Daraa qui est le principal centre administratif de la région.
La ville de Daraa se trouve à la pointe sud de la région tenue par le gouvernement. Elle est régulièrement attaquée par les forces « rebelles » soutenues par les États-Unis mais l’armée syrienne arrive à tenir la place. Cette situation est dangereuse pour la ville de Damas. Israël pourrait alors traverser ces zones « rebelles » jusqu’aux portes de Damas sans aucun problème. Pour éliminer ce danger, le Hezbollah a lancé une grande opération, venant du nord, le long de la frontière syro-israélienne, vers la région de Quneitra. Dans le même temps, des forces se déplacent de Damas pour expulser les « rebelles » de la région. Cela pourrait facilement devenir une bataille majeure impliquant des « rebelles », des forces israéliennes et jordaniennes d’un côté contre le Hezbollah et l’armée syrienne de l’autre.
La Russie préférerait nettement trouver une solution politique au lieu de poursuivre l’escalade dans cette guerre. Même si cela signifie abandonner le contrôle sur certaines parties de la Syrie. Pour le moment, les États-Unis semblent prêts à écouter et pourraient même accepter un accord. Mais il y a encore beaucoup d’empêcheurs de tourner en rond sur le terrain, (financés par leurs sponsors) qui feront de leur mieux pour perturber toutes les tentatives de cessez-le-feu ou de désescalade.
Pat Lang insiste depuis longtemps pour qu’une grande attaque de l’armée syrienne contre la gouvernance et la ville d’Idlib soit lancée afin d’éliminer Al-Qaïda de la région. Mais les gouvernements syrien et russe savent qu’une telle bataille, avec les forces trop faibles qu’ils ont, sera contenue dans le temps tant que les « rebelles » et al-Qaïda seront réapprovisionnés par la frontière turque. Leur but dans les négociations en cours est de pousser les États-Unis et la Turquie à un accord qui empêcherait de fournir ces terroristes. Ce n’est que lorsque cela se produira qu’Idlib et toute la Syrie seront libérées.
Moon of Alabama
Traduit par Wayan, relu par M pour le Saker Francophone