dimanche 21 juin 2015

Et si Al-Qaïda faisait en France le même "bon boulot" qu'elle fait en Syrie ?





Un courrier de l'ambassadeur du Maroc à l'Onu daté d'avril 2013 montre comment les autorités françaises ont tenté de freiner l'inscription de la branche d'Al-Qaïda en Syrie, Al-Nosra, sur la liste des organisations terroristes de l'Onu.  « La décision des États-Unis de placer Jabhat Al-Nosra, un groupe djihadiste combattant aux côtés des rebelles, sur leur liste des organisations terroristes, a été vivement critiquée par des soutiens de l’opposition. M. Fabius a ainsi estimé, mercredi, que « tous les Arabes étaient vent debout » contre la position américaine, « parce que, sur le terrain, ils font un bon boulot ». « C’était très net, et le président de la Coalition était aussi sur cette ligne », a ajouté le ministre. »


 Le "bon boulot" des protégés de la France 

«Ceux qui vivent sous le régime de terreur de l’EI craignent chaque jour pour leur vie. Ces crimes choquants sont commis à une échelle industrielle et sont un affront à la conscience de la communauté internationale toute entière», a déclaré au Conseil des droits de l’homme le rapporteur de l’ONU Ben Emmerson (Grande-Bretagne). «Le Conseil de sécurité de l’ONU a l’obligation d’agir», a-t-il affirmé, en invitant les membres permanents du Conseil à ne pas utiliser leur droit de veto pour bloquer une action militaire destinée à mettre fin à ces atrocités.  «Jusqu’ici, le Conseil de sécurité a seulement affirmé que l’EI représente une menace pour la paix et la sécurité internationale et il a souligné le besoin de traduire en justice les responsables. Il a échoué à autoriser une action militaire en vertu du Chapitre VII de la Charte de l’ONU ou à saisir la Cour pénale internationale de la situation en Irak et en Syrie», a fait observer le rapporteur. Il a rappelé que «les États ont l’obligation de prendre des mesures pour protéger les populations d’actes systématiques et répandus de violence et de terrorisme».
Justice expéditive

L’expert de l’ONU a fait état de nombreuses informations sur des exécutions sommaires et persécutions de membres de communautés ethniques et religieuses à grande échelle, ainsi que des exécutions arbitraires de chefs tribaux, de journalistes, d’intellectuels, des disparitions forcées en masse, des conversions religieuses sous la contrainte et des actes de torture systématiques.
L’application d’une justice expéditive dans les zones sous contrôle de l’EI en Irak et en Syrie intègre des décapitations en public, des fusillades, des lapidations, des coups de fouet et des amputations, affirme l’expert. Des corps mutilés sont exposés en public comme dissuasion.
Les violences sexuelles, le viol et l’esclavage sexuel font partie de la vie quotidienne. Les homosexuels sont visés de façon routinière. Des enfants sont exécutés, détenus et torturés et forcés à prendre part à des exercices militaires. Des sites culturels et religieux ont été détruits systématiquement. Ce qui est dit sur EI/DAESH est valable pour tous les autres groupes islamo-takfiristes qualifiés "d'opposition modérée" par Fabius et consorts : Al-Qaïda et sa filiale Al-Nosra, et les autres....

Bachar, l'ennemi numéro 1


Nous sommes en décembre 2012 et la lecture de cet extrait du quotidien Le monde indique que la France fait tout ce qu’elle peut pour empêcher qu’Al-Nosra, la branche d’Al-Qaïda en Syrie, soit inscrite sur la liste noire de l’ONU, celle qui désigne les organisations terroristes. Dès le « printemps » de Damas, Nicolas Sarkozy alors à l’Elysée, s’engage à fond pour que Bachar Al-Assad soit balayé. L’arrivée des socialistes au pouvoir, en mai 2012, augmente encore la haine de Paris pour le régime syrien : tout rebelle doit être considéré comme un saint. Peu importe s’il est le monstrueux enfant de Ben Laden. Ce qui est le cas de tous les combattants d’Al-Nosra.
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Al-Nosra fait "du bon boulot"
L. Fabius, Sinistre Français des A.E.

Au grand dam de Fabius, Washington, qui ne peut faire moins dans un pays marqué par les attentats du 11 septembre, décide unilatéralement de déclarer terroristes ces jihadistes pourtant si utiles. En coulisse le Quai d’Orsay mobilise afin d’épargner l’infamie à cette composante « rebelle ». La preuve ? Nous la détenons en exclusivité par un courrier envoyé par la délégation marocaine à l’ONU à son ministère de tutelle à Rabat. Cette lettre du 29 avril 2013 est classée « Confidentiel/Très urgent », elle est signée de Mohamed Loulichki, l’ambassadeur du Maroc auprès des Nations Unies.

"Couper l'herbe sous le pied de Damas"


Le courrier fait état d’une demande de la Syrie auprès de l’ONU, intervention qui met visiblement la France dans tous ses émois : Damas vient de sommer l’ONU de placer Al-Nosra sur la liste des organisations terroristes… Le courrier diplomatique marocain rapporte l’embarras de Paris qui « considère politiquement inconcevable de s’opposer à l’inscription d’Al-Nosra sur la liste des sanctions. Toutefois il est important pour la France qu’une telle inscription s’opère à travers des canaux autres que la Mission syrienne et de couper l’herbe sous les pieds de la Syrie qui a toujours assimilé l’opposition syrienne à des groupes terroristes ».

Que faire pour éviter l’opprobre à Al-Nosra-Al-Qaïda, organisation bien vue de Fabius ? Toujours selon le courrier marocain, Paris a imaginé une réplique qui est le « résultat de plusieurs semaines de négociations ». La ruse, qui a été approuvée par le Royaume Uni, consiste à ajouter discrètement le nom d’Al-Nosra à la liste des sanctions qui frappe Al-Qaïda en Irak. Ainsi l’initiative de Bachar serait contrée et les « rebelles » aimés de Paris moins stigmatisés…


Cette lettre de l’ambassadeur du Maroc continue d’être instructive quand on lit sous la plume de l’excellence la position de Riyad face à une mise au pilori d’Al-Nosra : « L’Arabie Saoudite nous a déjà communiqué ses craintes quant à la perspective de l’inscription d’Al-Nosra et son instrumentalisation pour établir un lien entre le terrorisme et les pays qui soutiennent les groupes armés de l’opposition syrienne ». Cette phrase mérite une traduction un peu plus brutale, avec des circonvolutions Riyad dit la chose suivante : « Impossible de stigmatiser Al-Nosra alors que nous soutenons, armons et finançons ce groupe. Impossible qu’il soit dit et écrit que nous sommes des alliés du terrorisme ».

Finalement, le 31 mai 2013, La France de Fabius va perdre le match, l’ONU couche Al-Nosra sur sa liste noire. Avec des sursauts encouragés par Paris les « rebelles » tentent en permanence d’en être rayés. Ainsi, en septembre 2014, quand Al-Nosra libère 45 Casques bleus qu’il détient en otage, le Quai d’Orsay appuie discrètement la demande des élèves de Ben Laden qui exigent, en échange, d’être retirés de la « Liste des sanctions ». Le « deal » n’a pas marché mais il est en marche depuis que John Kerry, bien longtemps après Fabius et le ministre des Affaires étrangères du Qatar, est venu à son tour approuver le bon travail d’Al-Qaïda en Syrie. Un jour, peut-être, Al-Qaïda fera du "bon boulot" en France, comme elle l'a fait aux États-Unis en 2001. Mais, contrairement au gouvernement français, ce jour-là les Syriens n'applaudiront pas, mais ils présenteront leurs condoléances aux Français, et non pas à Fabius, Hollande, Valls et toute leur clique sioniste qui dirige ce pays.
Porte de mosquée en France