mardi 9 juin 2015

Algérie : Daesh est à 700 km des frontières algero-libyennes

Après la prise de territoires et de localités près de Syrte, en Libye, les groupes terroristes de Jund Al-Khilafa affiliés à l’organisation de l’Etat Islamique en Irak et au Levant ne sont qu’à 700 kilomètres des frontières algériennes. 

Deux forces militaires séparent encore Daesh en Libye des confins sahariens orientaux de l’Algerie:
Daech sont qu'à 700 km des frontières algero-libyennes
1- les milices de Misrata, affiliées au gouvernement de Tripoli (non reconnu par la communauté internationale) dans le cadre de la coalition de Fajr Libya (Aube de la Libye).
2- les milices de Zenten en Tripolitaine occidentale dont les forces contrôlent les confins frontaliers avec la Tunisie et l’Algérie. 
Cependant le journal algérien El-Khabar, dans édition du 05 juin 2015, s’est montré un brin alarmiste, en affirmant que désormais moins de 1000 kilomètres de désert ouvert et facilement franchissable séparait Daech des premiers postés avancés des forces algériennes.
L’Algérie a déployé 50.000 hommes, de l’artillerie, des blindés et des avions de combat à ses frontières avec la Libye, lesquelles demeurent fermées et déclarées zones militaires interdites.
Depuis des mois, l’armée algérienne mène des exercices de bombardement aériens avec différents types d’appareils de combat dont des Sukhoï SU-24, testant de nouvelles bombes thermobariques et incendiaires.
Simultanément, des opérations de recherche-destruction ont visé les maquis terroristes résiduels situés dans les massifs forestiers entre Boumerdès, Blida et Bouira à l’issue desquelles les pertes du groupe terroriste Jund Al-Khilafa ont été largement médiatisées.
Le commandement militaire algérien tend à minimiser la menace mais des signes tangibles montrent qu’il s’y prépare activement.
Pour certains observateurs, Daesh représente une menace militaire existentielle pour l’Algérie par l’existence d’un nombre indéterminé de sympathisants de cette armée de l’ombre à l’intérieur de l’Algérie, combinée à la déstructuration sociale avancée, l’obsolescence totale du système politique, sa non-réactivité et son inadéquation avec les défis géostratégiques auquel doit faire face  l’Algérie, sont autant d’éléments qui ont encouragé la branche mère de Daesh en Irak à cibler le plus grand pays d’Afrique de par la superficie.